Le monde va mal, surtout pour les hommes
Le monde va mal
Surtout pour les hommes
Enfer infernal
Des bêtes de somme
Il n'a pas besoin
Des êtres humains
Ou ça se saurait
Cesse de rêver
Une femme écrase
Les seins de sa fille
Faire table rase
Pourquoi tu grandis ?
Aucune réponse
Mais c'est un outrage
Si je te défonce
Pour cacher ton âge
Ça fait un peu mal
Mais ça passera
Passage vital
Tu remercieras
Juste pour ton bien
Il faudra le faire
Tous les jours matin
Ce n'est pas l'enfer
Le galet attend
Chauffé par la braise
Reste donc enfant
Caresse la glaise
Tu n'attireras
Qu’après tes vingt ans
Ça t’évitera
D’avoir des enfants
Si tu ne peux pas
Leur donner le sein
Alors entends-moi
Je n'y pourrai rien
Le monde va mal
Surtout pour les hommes
Enfer infernal
Des bêtes de somme
Vois la terre pleure
Des larmes de cendre
Les gens ont pris peur
Ils se font descendre
Chaque continent
Crée ses tortures
Pour les bien-pensants
Et pour les ordures
Pour les gens trop noirs
Pas assez bronzés
Qui auraient pu voir
La chose arriver
Pour ceux qui voyagent
Toujours un peu trop
Qui ont pris de l'âge
Qui sont nés trop tôt
Pour les enfants sots
Trop intelligents
Pour ceux dont la peau
À valeur d'argent
Pour ceux-là qui s'aiment
Qui ne devraient pas
Pour chaque être même
Ceux qui font la loi
Ceux qui ont trahi
Que l'on a livré
Qui ont obéi
Ou bien déserté
Seuls êtres encore
Échappant à ça
Tous les hommes morts
Mais c'est délicat
Le monde va mal
Surtout pour les hommes
Enfer infernal
Des bêtes de somme
Têtes écrasées
De tous ces enfants
Dans le grand mortier
Devant leurs parents
Quand la mère est folle
La guerre est gagnée
Sans une parole
Les femmes violées
Là où l'assassin
L’étrange étranger
Faute du destin
Oublie de passer
C’est un de tes frères
Qui fait le travail
Car dans la misère
Le mal est génial
On tue la forêt
Les arbres templiers
Dans mille ans c'est vrai
Auront repeuplé
La planète entière
Les supermarchés
Auront mis en terre
Notre société
De tout l'Occident
De tout l'Orient
Ne restera rien
Du festin des chiens
La mer sera calme
La planète bleue
N’aura plus de larme
Au fond de ses yeux
Le monde va mal
Surtout pour les hommes
Enfer infernal
Des bêtes de somme
De tout l'Orient
De tout l'Occident
Ne restera rien
Du festin des chiens
La mer sera calme
La planète bleue
N’aura plus de larme
Au fond de ses yeux
Inspiration :
Premier ‘couplet’ : un article paru dans ‘Le Vif l’Express’ du 30 mars 2007, traitant de cette ‘pratique rituelle’ qu’ont subi 24% des filles Camerounaises, au début de leur puberté… (Lire… ici... indiquer : mot(s) recherché(s) : Cameroun, pour la période du 30/03/2007 au 30/03/2007, cliquer sur 'rechercher', l'article apparaît automatiquement...)
Début du dernier ‘couplet’ : un passage du spectacle « Bloody niggers ! », de Dorcy Rugamba (pour en savoir plus... ici... et là...)